Un peu d’histoire : L’arbalète au moyen âge

Inventée par les Chinois dès avant le 5^ème siècle avant J.C, l’arbalète est pratiquée par les Romains jusqu’à ce que l’arc soit jugé plus maniable. Toutefois, son utilisation par les croisés en Terre Sainte et les guerres médiévales européennes comme arme précise et efficace se généralise. Cependant, malgré les nombreuses défaites désastreuses subies par notre chevalerie opérant « en rase campagne » les compagnies d’archers et d’arbalétiers sont méprisées par nos chevaliers car ils la considèrent comme une arme « perfide ». Dans le domaine de ce que nous nommons actuellement l’ordre public, son utilisation pour réprimer les jacqueries (mot formé à partir du prénom Jacques qui était un prénom largement répandu dans la population des campagnes au moyen âge) est très décriée à la fois par les victimes et le clergé. Finalement, en 1215, au deuxième concile de Latran (4 au 11 avril 1139) invention trop meurtrière, sa pratique par les armées chrétiennes ainsi que celle de l’arc et des frondes est condamnée…

Avec une précision qui vaut son pesant d’or (expression elle aussi du XIIIème siècle) : leur usage est interdit entre armées chrétiennes. Nécessité oblige ! Contre les armées chrétiennes en croisades en Terre Sainte, en face, ils ne s’en  privaient pas !

Note du rédacteur :

Les mots d’actualité que l’auteur n’a pas voulu écrire : lanceur de balles de défense (LBD), superviseur (afin d’aider à la maîtrise et au bon usage de cette arme), grenade de désencerclement, discernement (apprécier avec justesse et clairvoyance une situation – bon courage au superviseur !), légitime défense (notion qui fait actuellement le bonheur de tous les médias et de tous les prétoires).

AUTHIER Jean-Pierre.

L’Espion Catalan – TDO – Juin 2019 – Roman – La croisade de 1285 contre le Roussillon et l’Aragon.